Un père employé dans la marine marchande, une maison d’enfance posée sur une presqu’île des Côtes d’Armor : l’attrait de Gurvan Dugnolle pour les flots océaniques vient peut-être de cet « héritage ». En tout cas, cet ado qui n’aimait pas l’école doit à son géniteur, devenu pilote dans les ports de Rochefort et de La Pallice, d’avoir débarqué en terre rochelaise au début des années 80. Et peut-être aussi ce goût du bricolage ; « mon père avait un atelier chez nous, mais en fait, j’ai toujours aimé travailler manuellement ». A 16 ans, c’est dans un chantier naval rochelais qu’il fait ses premières armes comme apprenti en contrat de qualification. Sept années en travaillant seul, ou avec son patron, six jours sur sept vont lui forger une expérience précieuse en réparation et rénovation de bateaux.
Le temps de souffler, d’aller travailler sur des prototypes automobiles à Paris d’où il revient avec la conviction que sa place est définitivement à quelques encablures de la mer, et le voilà enrôler chez Grassi Bateaux pour remettre en état des bateaux touchés, et presque coulés, par la tempête Xynthia de 1999. « Même si le travail du plastique, moins gratifiant, a remplacé celui du bois, je prends un très grand plaisir à bosser dans cette entreprise où la polyvalence est le mot d’ordre et l’ambiance au top ! » Parti mais revenu deux fois pour raisons personnelles, le papa de Maëlo et Paul aime plus que tout réaliser un chantier de A à Z, concevoir des pièces sur-mesure, trouver une solution à chaque problème technique. Du haut de ses quarante-cinq printemps, il ne voit pas pourquoi il irait voir ailleurs. Olivier Grassi non plus, qui s’amuse à dire que les tâches compliquées lui sont réservées…